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 Corneblanche (par Zagethia)

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Mamie Razkan
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Mamie Razkan


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Corneblanche (par Zagethia) Empty
MessageSujet: Corneblanche (par Zagethia)   Corneblanche (par Zagethia) EmptyJeu 28 Juil - 18:03

Il existe un conte qui était presque oublié. J’ai eu l’immense honneur de parler à un ancien Tauren, aux Pitons-du-Tonnerre, qui m’a raconté cette légende. Contrairement aux autres légendes, celle-ci ne met pas un jeune Shu’Alo face à une épreuve ; Non, elle a pour héros un jeune kodo, et Corneblanche était son nom.

C’était il y a très longtemps, Corneblanche était un jeune kodo, le plus jeune de ses frères et sœurs. Il suivait toujours sa mère la matriarche lors de ses voyages. Un jour, il partit seul, pour lui, il allait à la découverte du monde, mais il ne s’était absenté qu’une demi-journée. Rien de bien long, mais lorsqu’il rejoignit le troupeau, il ne vit que sa mère agonisante. Il se précipita vers elle pour tenter de la soigner.
« Il est trop tard, mon fils, dit la matriarche, la vie me quitte.
- Mère, s’écria le jeune kodo, je ne peux vraiment rien faire pour te sauver ?
- Non mon fils, mais tu peux éventuellement aller sauver tes frères et sœurs.
Nous avons été attaqués par une horde de démons, des hommes-chevaux. Ils ont enlevé mes autres enfants et m’ont laissé pour morte, trop vieille que je suis pour eux.
- Je te vengerai, mère, promit le jeune kodo.
- Non, Corneblanche, tu ne dois pas me venger, tu dois sauver tes frères et sœurs, mais seul, tu n’y arriveras pas.
- A qui dois-je demander de l’aide alors ?
- Le peuple le plus près sont les hommes-taureaux, nos amis, tu es encore trop jeune pour pouvoir faire ça seul. Et va demander l’aide du roi des Lézards-Tonnerre, son pouvoir sera aussi utile. Les hommes-chevaux sont nombreux, très nombreux… »
La matriarche se mit à tousser.
« - Mon fils, écoute-moi, il ne me reste plus longtemps, dirige-toi vers le Nord, il existe un campement tauren à quelques jours de là. Parle avec leur chef, il te comprendra, prend ma corne, il saura qui je suis. Et ensuite, vous irez dans la région encore plus au nord, tu montreras la corne aussi à l’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre, il saura qui je suis. »
La matriarche utilisa presque ses dernières forces pour s’arracher sa corne, puis doucement, elle dit :
« Va mon fils, retrouve tes frères et sœurs, que la tristesse n’envahisse pas ton cœur, tu me pleureras après. »
Puis la vieille kodo mourut.

Corneblanche resta quelques minutes sans bouger, ne réalisant pas que sa vie si paisible venait d’être bouleversée à jamais. Puis se ressaisissant, il prit la corne de sa mère et s’en fut vers le Nord. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de pleurer, les larmes lui brouillaient la vision. Il courut trois jours durant, s’arrêtant seulement pour manger et boire, ne voulant pas dormir. Il nettoyait aussi la corne de sa mère, la seule chose d’elle qu’il lui restait. Au bout des trois jours, il arriva en vue du campement des taurens, il courut jusqu’au centre du campement puis s’écroula de fatigue.

Les Taurens présents furent étonnés de voir un jeune kodo arriver chez eux, une corne dans la gueule, mais tout de suite, ils prirent soin de lui. Corneblanche voulait parler au chef des Taurens, mais les Shu’Alos le forcèrent à se reposer.
Après une nuit de repos, un tauren puissant vint vers lui, il portait la corne de la Matriarche.
« Bonjour jeune Kodo, vu ta fatigue et la corne que tu as ramené, il est arrivé quelque chose à la matriarche.
- Bonjour, grand chef, répondit le jeune kodo ne sachant pas comment l’appeler. Je m’appelle Corneblanche, ma mère est morte, mes frères et sœurs ont été enlevés par les hommes-chevaux. Avant de mourir, elle m’a dit de vous trouver, pour que vous m’aidiez à les libérer.
- Hum, grogna le chef. Je vais réunir le Conseil des Anciens, et tu nous raconteras ton histoire. »

Le lendemain, lors du Conseil des Anciens, Corneblanche raconta son histoire. Les Taurens s’indignèrent du comportement des centaures, certains allant même jusqu’à frapper violemment le sol de leurs sabots :
« Ces centaures vont le payer, maugréa l’un d’eux.
- Ils ne peuvent pas s’attaquer à des créatures de Terre Mère impunément, surtout aux kodos, grogna un deuxième.
- Que veulent-ils faire des kodos, quel est leur but ? demanda un troisième. Je voudrais le savoir. »
La discussion dura encore quelques minutes puis le Grand Chef du clan Tauren prit la parole :
« Je pense que le Conseil est unanime. Nous allons t’aider, Corneblanche. Une dizaine de guerriers de notre clan t’accompagneront. D’ici, vous partirez à la recherche de l’Esprit du Grand Lézard Tonnerre. Je suis sûr qu’il t’aidera. »

Plus tard dans la journée, la troupe de taurens accompagnée de Corneblanche se mit en route. Les taurens avaient sanglé la corne de la matriarche sur le dos du jeune kodo. Après plusieurs heures de marche, le groupe atteignit les contreforts d’une montagne impressionnante. Ils arrivaient au domaine des lézards-tonnerre. Reconnaissant la corne de la matriarche, les grands animaux laissèrent passer le groupe et les guidèrent même vers l’un de leurs congénères, bien plus grand : L’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre.

Le grand Lézard-Tonnerre regarda longuement le groupe, puis voyant la corne sur le dos du jeune kodo, il poussa un long soupir de tristesse :
« Ainsi, la Matriarche n’est plus… Et si vous êtes devant moi ce jour, c’est que sa mort n’est pas naturelle.
- C’est exact, Grand Esprit, répondit Corneblanche. Des hommes-chevaux l’ont tuée et enlevé mes frères et sœurs. Avant de mourir, elle m’a dit d’aller demander votre aide ainsi que celle des hommes-taureaux.
- Je vois. Elle était une de mes amies. Je ressens une immense tristesse. Laisse-moi la nuit pour réfléchir. Installez-vous, reposez-vous, vous serez en sécurité ici. »

Les Taurens installèrent leur campement et la troupe passa une nuit tranquille, protégés par les lézards-tonnerre.
Le lendemain matin, Corneblanche et les Shu’alo retrouvèrent l’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre. Une dizaine d’autres l’entouraient :
« J’ai réfléchi, mes enfants et moi vous aiderons à libérer tes frères et sœurs. Les centaures connaîtront ma colère, c’est une amie qu’ils ont tué. Mettons-nous en route maintenant, je crois savoir où ils sont. »

La petite armée se mit en route en direction de l’endroit connu pour être le territoire des centaures. Il leur fallut plusieurs jours de marche pour atteindre le domaine des hommes-chevaux. En chemin, ils rencontrèrent des anciens kodos qui avaient connu la matriarche. Ils se joignirent à eux, voulant aussi en découdre. Ils se reposèrent une dernière nuit avant de se mettre en position d’attaque.

L’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre menait l’armée, entouré de ses enfants. A côté de lui, le jeune Corneblanche. Et autour d’eux, un grand nombre de kodos, dont certains avaient pris les taurens sur leur dos.
C’est à l’aube que la charge fut menée. Juste avant, le chef des guerrier tauren avait murmuré :
« Avant même de voir le courroux de la Terre Mère fondre sur eux, ils la ressentiront sous leurs sabots. »
Et en effet, les centaures eurent l’impression que la terre tremblait lorsque l’armée sonna la charge. Les kodos et les lézards-tonnerre coururent lourdement, têtes baissées, prêts à embrocher tout imprudent. Seul, l’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre donnait l’impression de glisser au-dessus du sol. L’attaque fut violente. Certains centaures n’eurent même pas le temps de se rendre compte du danger avant de finir écrasés, ou touchés par la foudre. Les kodos chargeaient en piétinant tout sur leur passage tandis que les taurens sur leur dos balayaient les côtés avec leurs armes. Les lézards-tonnerre, chargés d’électricité, embrochaient ceux qui se trouvaient sur leur chemin, et foudroyaient ceux qui voulaient s’enfuir. Corneblanche resta sagement proche de l’Esprit du Grand Lézard-Tonnerre, cherchant ses frères et sœurs.

Aucun centaure présent ne survécut à leur passage, ils étaient irrémédiablement pourchassés, avant d’être tués. Au bout d’un moment, Corneblanche vit un enclos, dans lequel étaient enfermés des kodos, dont ses frères et sœurs, ainsi que d’autres animaux. Il accourut et réussit à forcer l’ouverture de la grille pour libérer les captifs.

A ce moment-là, ils entendirent un hurlement terrifiant. Sortant d’une des tentes, un immense centaure armé d’une lance regarda autour de lui avant de charger. Il arriva à tuer quelques attaquants, le chef des guerriers taurens fut transpercé par la lance. Puis ce fut le tour d’un kodo d’être tué, renversant son cavalier qui périt lui sous les sabots du centaure. Un lézard-tonnerre, voulant s’interposer, fut lui aussi victime du courroux du chef des hommes-chevaux. Le sang de Corneblanche ne fit qu’un tour, il fit face au chef, et chargea, malgré les protestations de ses frères et sœurs. Il arriva à toute vitesse sur sa cible et lui faucha les jambes. En tombant, le grand centaure eu le temps planter sa lance dans le dos du jeune kodo, qui s’écroula, mort.

Le sacrifice de Corneblanche permit à ses alliés de tuer le chef des centaures. Le restant des hommes-chevaux s’enfuit, mais personne ne les poursuivit. Tous s’étaient rassemblés autour du corps sans vie de Corneblanche. A ses côtés, la corne de sa mère, la matriarche. Ses frères et sœurs accoururent et ne purent que constater le malheur qui les frappait à nouveau.
L’Esprit du Lézard-Tonnerre prononça ces paroles :
« La vengeance n’était pas la solution, elle lui a coûté la vie. Mais son sacrifice nous a permis de venir à bout des centaures. Et les animaux prisonniers sont maintenant sauvés et libres. »
Pendant de longues minutes, les taurens, kodos et lézards-tonnerre rendirent hommage au jeune Corneblanche, ainsi qu’à ceux qui étaient morts durant la bataille, lorsqu’un jeune tauren, pointant sa main vers le Nord, dit :
« Regardez là-bas, qu’est-ce que c’est ? »

Dans le ciel, ils virent arriver un énorme rapace suivi par d’autres de taille plus petite. Ces derniers portaient des ossements. Ils posèrent les os délicatement sur le sol puis se placèrent autour de la zone. Le grand rapace parla :

« Je suis l’Esprit du Grand Rapace. Là où mes enfants vivaient, ils ne trouvaient pas de nourriture. Ils étaient proches de la mort, lorsque nous avons vu le corps sans vie de la matriarche, mes enfants eurent du mal à résister. J’ai parlé à l’Esprit du Grand Kodo. Il autorise mes enfants à se nourrir des morts des siens, si nous ramenions les os de la Matriarche ici, et à la condition que mes enfants gardent les os et les esprits des Kodos morts. Ce marché permet à mes enfants de survivre, et aux kodos d’avoir un endroit pour mourir et à leurs esprits d’errer en paix. C’est pour cela que mes enfants se sont nourris du corps de la Matriarche et ramené ici ses ossements. L’Esprit du Grand Kodo va faire passer le message à ses enfants. Ici sera la dernière demeure des kodos et nous en serons les gardiens.»
C’est ainsi que l’endroit où nous nous trouvons aujourd’hui est né. Et si les rapaces sont agressifs ici, même si on les appelle « horreurs putrides », c’est tout simplement parce qu’ils protègent les anciens kodos, leurs corps et leurs esprits.

Je vous propose de laisser ces créatures de Terre Mère en paix, et allons finir la soirée à la clairière de Karnum.
Merci à vous.
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