B) Va'aloh
Plusieurs années passèrent. Au village, il y avait un tauren du nom de Va’aloh qui possédait un grand canoë idéal pour aller pêcher loin dans la Mer, idéal pour s’éloigner des souvenirs de son enfance avec Toa’na.
La parole des anciens résonnait dans sa tête : des taurens se seraient risquées avec leur canoë dans la mer voilée mais de mémoire, ne reviennent que leurs esprits !
Il avait des signes mystérieux sur le rivage. Il retrouvait une perle de jade et un corps d’une créature inconnu que les pandarens auraient nommer Jinyu.
Un matin, après avoir grillé quelques fruits de la côte, Va’aloh tira son canoë vers l’eau et partit en mer. Il suivit les vents, le long du rivage oublié. Longtemps, la jungle épaisse et humide de Feralas resta un point de repère. Puis il ne vit qu’un petit point émeraude, seule dans l’immensité des eaux. Il finit par voir disparaître les branches, voir disparaitre les algues au fond, voir disparaître les poissons. Il descendit pour voir le fond de l’eau. C’était tellement profond qu’il remonta vers son canoë. Il pêcha de temps en temps, le voyage était long mais les vents finiraient par le porter dans cette mer voile. Un immense océan plus grand que Kalimdor ! Une très longue traversée, il perdit la notion du temps et son moral. Battues par les vagues et les vents.
Soudain…une explosion ! Un archipel d’îles semblait immense, des mers entre chacune d’entre elles. Les îles au-delà de la Mer Voilée sont constamment sous le feu et la fumée de volcans. Est-ce la Terre mère qui envoie un signal à ses enfants, mais personne ne sait si c'est des avertissements ou des appels ? L’île grondait du feu, des flammes, des braises. Le ciel était un barbecue ! Va’aloh avait un peu peur mais était heureux de sa découverte. Il vit parfois des oriflammes sur les rivages, des couloirs bariolés, rouges et noirs.
Heures après heures, jours après jours. Il perdait du poids et l’intensité de An’she gagnait en chaleur sur son front. Pourquoi la Terre-Mère avait-elle autant d’eau ici ? Vraiment, les taurens étaient un peuple de la terre pas de la mer.
Après tant de temps, il fallait poser ses sabots sur une île volcanique. Il voyait une île au-delà de la mer agitée. Il essaya de franchir le mur des vagues. Va’aloh essaya plusieurs fois mais avait perdit de sa force et de sa fatigue avec le long périple. Il tomba à l’eau ! les grandes vagues avaient gagner. Le canoë se perdit dans les flots.
Il se réveilla et pouvait marcher sur une plage de sable fin. Il observe le ciel, un ciel calme, pas de flammes ; un soleil doux, des nuages verdoyants, des palmiers. Non loin, il vit une heureuse scène : des taurènes des îles légèrement vêtues, une fleur chacune dans leurs tresses, dansantes et déhanchée, des canoës remplit de perles et de poissons frais, des fruits exotiques, une île de désir et de rêve ! Son canoë était détruit, tant mieux, il souhaite bien vivre ici.
Le tauren s’enfonçait avec ses sabots dans le sable chaud. Puis un bruit derrière lui !
Un requin fort et musclée était derrière lui.
Il semblait parler de manière agressive et la langue était inconnue. Un requin bleuté de deux mètres, musclée, un collier en forme de harpon, il s’approcha…et déposa autour du cou du tauren, un collier de fleurs colorées et s’exclama :
« Aloha ! »Va’aloh n’en revenait pas ! comment une bête aussi dangereuse pouvait se montrer accueillante ? Est-ce Toa’na ?
Les fleurs étaient douces, parfumés, jasmin, vanille, odeurs exotiques et inconnues, odeurs envoutantes, endormantes…la mémoire du tauren se perdit…son esprit se réveilla…bien des lunes plus tard.
Les archipels d’îles avaient disparu, il naviguait dans la Mer Voilée avec au loin, tout petit, minuscule les brumes de la côte oubliée de Feralas. Comment était-il revenue si rapidement ? Son canoë avait bien changé ! sculptée de toutes parts ! quelle vitesse sur les eaux, stable, rapide, dynamique. Le canoë n’avait plus rien de ceux de Proie de l’Ombre mais tout des canoës de la Mer Voilée. Il était rempli de poissons, de fruits frais mais il n’avait pas ramené une belle taurène des îles !
Le retour de la pirogue sculptée suscita interrogations et surprises au village !
Les pêcheurs firent observer que des dents de requins étaient plantés tout le long de la pirogue. Un visage de tauren avec des grands yeux, des tatouages sur les épaules et le buste.
L’agitation du village se porta sur le tauren. Il était vivant, soulagements et ravissements se mêlaient en sentiments. Une grande fête eu lieu, il perdit son collier de fleurs qui se détachèrent une par une dans la joie des retrouvailles.
Certains pêcheurs ne croyaient pas en son histoire après tout, n’avait-il pas dormit ? des îles de rêves…D’autres étaient admiratifs, c’était le plus grand voyage des temps présents !