La Marche des Mushans (Marche des Kodos 2022)

Lieu 1. Le Versant Verdoyant

Marcheurs, Frères et Sœurs !
Écoutez mes paroles, Aventuriers !
Ish-nu-lo, bienvenue à tous à l’occasion de notre marche traditionnelle !
Rassemblez-vous par ici, venez !

Soyez tous les bienvenus, quelle que soit votre contrée d’origine.
La druidesse Cohosh Tresse-Noires sera la guide : n’hésitez pas à faire appel à elle si vos pas s’égarent !

Les Taurens se remémorent les histoires du passé alors que rougissent puis tombent les feuilles. Les Plaines dorées se font plus silencieuses, et les secousses du piétinement régulier des kodos plus calmes. De l’autre côté de la grande Mer, une espèce cousine aux Kodos parcourt de vastes espaces fertiles.
À présent, le temps est venu de rendre hommage aux liens entre Kodos et Mushans, en répétant encore une fois la marche, en suivant les sentiers creusés pour visiter, au bout du chemin, leur destinée.

Voici arrivé le moment de l’année où la traditionnelle – et quasi-annuelle – Marche a lieu, prenant de manière exceptionnelle le nom de « Marche des Mushans ». (16ème édition de la Marche des Kodos)

Pour commencer, nous allons consacrer cette marche. Le temps de cette marche, nous serons tous égaux sous le regard des esprits.

Vous tous ! Merci de ne point attenter à la vie des créatures que nous croiserons ce soir. Protecteurs ! Vous seuls pourrez défendre les Marcheurs ce soir, que la Terre-Mère vous accompagne et vous pardonne.

Je vais vous raconter l'histoire d’un kodo rencontrant les mushans.

En espérant que nous croiserons de nombreux mushans sur notre chemin ! Ce serait bon signe.

Dans ce conte, les mushans sont des animaux à la fois généreux et hostiles qui donnent de leur chair pour que vivent la vallée des quatre vents. Le kodo est un vénérable animal qui découvre la vallée.

Lieu 2. Les tortues cornes de Wyrm

Il y a une dizaine d’années de cela, du temps où les marcheurs-soleil arrivèrent en Pandarie, arriva un vénérable kodo dans la vallée. Il suivait la voie de an’she le soleil mais se trouva tel cette nuit dans la pénombre.
Cette nuit-là, les kodos et les mushans parlaient le même langage, et plus surprenant, la langue des mushans et des kodos était identique !

Un soir, un mushan adolescent aux écailles noires sortait de l’étang aux tortues où il venait de prendre un bain car c’est un de ces mushan adolescent qui prend soin de lui. Puis marqua un temps d’arrêt quand il aperçut le kodo arrivant dans le versant verdoyant.

- Que veux-tu ? Puis-je t’accompagner ? demanda le mushan.
Le kodo mâle n’ose pas refuser et tous deux s’éloignèrent.
- Toi, on ne te voit pas souvent dans la vallée, souffla du museau le mushan. Tu vis donc avec ce que les pandarens nomment le tauren ? un Yaungol plus petit, plus mou, sans poils qui aurait passé trop de temps au soleil ? Travailles-tu pour eux ?
- Oui, approuva le kodo d’un air las.
Le mushan éclata d’un rire féroce :
- Ah, ah ! Incroyable ! Le tauren n’est-il pas gros, benêt, lourdaud. Au moins, un pandashan peut se glisser dans les ombres pour assassiner son ennemi, jamais nous ne verrons un tauren maîtriser cet art tactique pandaren ! (tauren voleur)
- Les deux animaux soufflèrent ensemble du museau, semblant créer un lien de complicité. Le mushan semblait bavard comme ces maîtres de Micolline. Le kodo semblait calme et à l’écoute, un peu perdu dans cette vallée.

Le mushan relança la discussion alors que la nuit gagnait sur le chemin du soleil. – Il n’a ni crocs ni griffes comme un Saurok. Il sait à peine nager, n’a ni branchies ni perles comme un Jinyu. Il n’est ni chanceux, ni marchand comme un Grumelot. Il n’est ni agile ni farceur comme un Hozen. Il n’est ni gourmand ni heureux comme un Pandaren. Pourquoi kodo, l’acceptes-tu-comme maître, ton tauren ?

Le kodo réfléchit et répondit :
- Peut-être à cause de son intelligence. C’est un chasselaube, il sert An’she, l’oeil droit de la Terre-Mère. Un groupe de taurens qui nous utilise comme monture pour venir aider ton peuple. Je suis las de voyager, j’ai assez donné de mes grondements, assez supporté de tambours de guerre, j’aimerais tellement finir mes derniers ans au cimetière de Désolace…/soupir
- Hein ? Intelli…quoi ? sursaute le mushan, soufflant de surprise de ses narines.
- In-telli-gence, répéta le kodo. C’est le trésor de la terre-mère, grâce auquel il protège et utilise de nombreux animaux en n’usant d’eux que le strict nécessaire, respectant ainsi l’équilibre de la nature et en écoutant les conseils des esprits.
- Oh ! s’écria d’une voix grave le mushan. Si je possédais cette intelligence, tout le monde m’obéirait… Je deviendrais le maître de la vallée. Les laboureurs ne mettraient plus les miens à soulever des chariots avec des gros radis trois fois plus gros que leurs ventres. Les loups ne viendraient plus nous attaquer.

Le mushan se tourna de nouveau vers le kodo :
- Crois-tu que le tauren ou le pandaren me vendraient un peu de son trésor ?
- Le kodo hocha la tête : peut-être, peut-être pas…. Le kodo et le mushan partirent vagabonder ensemble en se mêlant discrètement au versant verdoyant puis se rapprochèrent des fermes.

(par Velouria)

Lieu 3. Ferme de Shang Pied de Foudre

Un gros légume qu’il faut transporter, le pandaren Shang Pied de Foudre attend pour sa livraison Amushanzone  :
- J’ai souscrit au forfait pré-miam qui permet de se faire livrer plus vite les légumes directement chez soi sans passer par le marché de Micolline mais cela coute plus d’or et réduit les liens entre les habitants de la vallée.
- N’avez-vous pas de monture ? J’utilise un yack ou un mushan dompté pour tirer nos chariots.



Les livraisons étaient en retard à cause de la pluie et de la foudre qui tombent parfois à l’est de la vallée venant des sombres nuages de Krasarang. Ainsi était l’origine du nom de famille de Shang Pied de Foudre.

La nuit laissa place au matin… Le sage kodo était déjà là quand le mushan rendit visite à la ferme de Shang. Le cultivateur de légumes vit le mushan adolescent. D’habitude, les mushans ne se perdent pas souvent car quand ils sortent du troupeau, ils écoutent avec leurs sabots le sens des eaux qui circulent sous la terre. Les eaux de la vallée ont des propriétés magiques favorable à d’abondantes récoltes. Le fermier pandaren l’encouragea à reprendre son chemin.
- Je suis surpris de voir un mushan adolescent arriver, ceux du versant sont souvent hostiles. Tu ne manques pas de caractère.

Le mushan à la peau sombre souriait de toutes ses jeunes dents pointues et salua le paysan :
- N’aie pas peur, être gourmand aux gros légumes et au gros ventre ! Je ne te veux aucun mal. Je ne veux pas de ta ferme, ni de ton cerf-volant, je veux acheter ton trésor, nommé « intelligence ». Si tu refuses, je mangerai tes légumes qui poussent dans ton champ, cela aidera les miens, les mushans à ne plus pousser de charriots aussi lourds. Surtout, j’ai le ventre vide !
- Le kodo baissa la tête, tremblant sur ses pattes. Comme il regrettait d’avoir bavardé la veille avec le mushan ! Il n’était pas dans la vallée depuis longtemps qu’il causait déjà des soucis à ce peuple sympathique auquel les chasselaube venaient en aide. Son maître marche-soleil était passé près du fermier quand le soleil était au Zénith, attendant aussi sa commande de légumes.

Shang regarda le mushan et s’exclama :
- Etrange, un mushan qui me parle ! Je suis resté trop longtemps chez le maître-brasseur. Je savais que sa brune d’orage à la soirée de l’ivresse n’était pas toute fraiche.
- Je vais encore recevoir un coup de carotte par madame quand elle reviendra du marché de Micolline si je lui raconte qu’un mushan et qu’un kodo m’ont parlé.
- Bien ! hum…Merci, de me rendre visite Mushan. Tu dois être un chef de troupeau. Quelle horreur ? euh…honneur ! vous voulez acheter mon intelligence ? Pas question, mushan je vais vous l’offrir ! il faut aller voir mes amis laboureurs, aux grandes fermes par la route du sud. Un chef de troupeau doit discuter avec un chef des fermiers.

Le mushan grognait de plaisir : le fermier bedonnant s’inclinait, le saluait comme le roi des mushans en personne et il lui proposait un trésor ! La soirée s’annonçait bien. Un peu de route puis le soleil du matin se lèverait sur un festin : il reviendrait, croquerait le laboureur pandaren, ses légumes puis le kodo, dès qu’il aurait obtenu ce qu’il voulait. Le pandaren pour s’être servi des frères mushans à la ferme, les légumes par faim et le kodo pour garder ce trésor caché dans un secret éternel.

Le mushan et le kodo se mirent en route pour aller quérir auprès du maître laboureur ce qui lui avait été promis. Par la route du sud se trouverait le trésor de l’intelligence.

Lieu 4. Troupeau Mushan pature du soleil

Le mushan et le kodo arrivèrent aux fermes, des légumes à pertes de vues, des champs croquants et gourmands. Pour le mushan à la peau noire, au cuir épais et au caractère déterminé, l’heure était venue de prendre ce que les pandarens devaient lui offrir. Le kodo observa, reposant ses vieux sabots.



Le mushan ordonna avec ses deux yeux pourpres qui brillaient de plaisir :
- Donne-moi tout de suite ton intelligence, pandaren pousseur de radis !
- Je la laisse toujours à la maison car elle est très fragile, répondit le paysan rusé. Avant d’aller vous la chercher, je voudrais vous poser une question.
- Je t’écoute dit le mushan d’un air déterminé.
Le paysan montra les champs de légumes des Laboureurs :  
- Nos légumes, ne vont-ils par finir en soupe dans ta gueule en mon absence ?
- Je te jure que je n’y toucherais pas, promit le mushan qui commençait à s’impatienter.
- Hélas, la faim fait parfois perdre la mémoire, hésita le paysan. Si vous me laissiez vous attacher à un arbre de la vallée, j’irais sans crainte chercher mon trésor.

Le mushan finit par accepter et il se laissa attacher solidement à un tronc d’arbre. Le paysan courut chez lui dans sa ferme, hésita avec sa tortue corne de wyrm originaire de l’étang verdoyant. Il se décida en voyant le Kodo à monter dessus ! celui-ci semblait se laisser faire. Le Pandaren et le Kodo partirent dans la prairie, que ce fut long, très long d’attendre !

Une légende raconte qu’un monstre redoutable désolait le troupeau de mushans du Giron. De ses mains poilues, il saisissait les jeunes filles des fermiers et les légumes puis les emportait au-dessus des faucons volant dans les nuages, où il abusait d’elles la nuit avant de les dévorer.

Un soir, un Yaungol, Sabot d’encre prendrait comme victime la jeune épouse d’un maître-brasseur. Mais des aventuriers venus de l’au-delà des grandes brumes de l’Océan vaincraient le Yaungol venu de l’au-delà du grand mur.
Après avoir croisé les troupeaux de mushans, le fermier pandaren courait aussi vite que son inquiétude grandissait à la mémoire de cette légende.
Soudain, le Kodo accéléra très vite, le Pandaren ne contrôlant plus sa monture !
Le kodo finit par trouver un aventurier… Yaungol !
Le Yaungol transportait des marchandises venues de la Steppe vers le marché de Micolline. Il semblait plus calme que la funeste légende. Parfois les Yaungols utilisent aussi les mushans de l’autre côté du grand Mur.
Est-ce le kodo qui incita le laboureur Pandaren à acheter au Yaungol, des charbons ardents ? Est-ce la voix des esprits ?

Le pandaren, le kodo, avec l’aide du marchand Yaungol retrouvèrent la ferme et détachèrent le mushan. Puis ensemble, ils passèrent sur le corps du mushan le charbon ardent. Sa peau de cuir noir devint noire d’encre.
Un temps se passa. Le pandaren complimentait la créature. Le nomade Yaungol prit son or, se préparant à reprendre son chemin. Rester trop longtemps près des laboureurs n’était pas gage de sécurité.

Le mushan, l’air sûr de lui :
- Je savais que deux êtres et deux peuples de la Pandarie étaient au moins ce qu’il fallait pour m’apporter le trésor de l’intelligence !
Puis le magnifique cuir du mushan…s’enflamma !
- Au secours ! hurla le mushan. Ça brûle ! Haaargh !
- C’est l’intelligence qui en est la cause, se moqua le paysan en faisant demi-tour et il entraina le kodo avec lui, riant ensemble comme deux fous ayant réussi leur coup.
- Ah ! Ah ! le mushan, la terreur de la vallée, brûlait avec l’arbre auquel il s’était laissé attacher…

C’était à mourir de rire !

Un rire d’intelligence.

Le kodo avait compris que le mushan adolescent ne serait pas favorable à la vallée, l’amenant plus rapidement là où son destin devait l’amener. Le Laboureur avait vu tant de Mushans, qu’il savait cette espèce capable d’être hostile ou d’aider son peuple.
Le Mushan se débattit avec le feu et il finit par s’enfuir en hurlant dans la vallée, les vents venant éloigner quelques flammes, seule l’eau du fleuve Yan-Tse apaisait les brulures.
Mais il eut beau se baigner milles et une fois, il ne put jamais effacer les rayures sombres que le feu brulant du Yaungol avaient laissées sur son cuir et ses poils.

Depuis ce soir, les mushans ont des sabots rayés de noirs, des poils et un cuir plus épais, les mushans et les kodos ne parlent plus la même langue commune, ne vivent plus dans la même plaine ni la même vallée. Ils ne partagent plus le même calme et devoir auprès de leurs peuples respectifs.

Lieu 5. Cuir-Noir  

Nous voici enfin à destination ! Oui, le mushan adolescent aux crins-noirs sortant de son étang a bien grandi depuis les années.

Merci aux esprits de la vallée des quatre vents de nous avoir guidé jusqu'ici.

Pendant longtemps, les pandarens avaient peur des Mushans, ils traversaient les champs, dévastaient les terres. Pendant longtemps, les pandarens pensaient qu’ils étaient indomptables. Depuis les mushans sont apprivoisés dès leur plus jeune âge.
Ainsi, Les pandarens n’ont pas la même relation aux mushans que nous avons les taurens avec nos kodos.

      Merci aux aventuriers d’être venus ce soir, dans une marche des kodos exceptionnelle sous le signe des Mushans et donc de l’amitié entre taurens et pandarens !  

Pour honorer ce trait d’union entre nos peuples, taurens et pandarens réalisés à travers cette marche… quoi de mieux que d’inviter La Dahui et Maître Xiong à se rapprocher :