L'histoire de Grand-Pied-Grand-Coeur, celui qui a ouvert les yeux aux shu'halo ! Au temps où les plaines étaient encore d'or et le ciel aussi bleu que l'océan, les taurens s'intéressaient déjà aux kodos. Mais ils les voyaient alors comme des rivaux, des créatures à admirer et auxquelles se mesurer.
Les plus forts des braves se mesuraient aux plus forts des kodos. Le vainqueur emportait tout. Telles étaient les lois de la nature.
Grand-Pied-Grand-Coeur était un champion invaincu parmi les kodos. Nul guerrier, nul chasseur et nul Brave ne parvint à le faire ployer. La vie de Grand-Pied-Grand-Coeur fut longue, mais un jour la vieillesse le rattrapa. Et lui qui avait si vaillamment défendu son troupeau voyait l'écart se creuser entre lui et les nouvelles générations. Il fit alors comme les autres kodos avant lui. Il bifurqua, suivit les sentiers de ceux qui se cachent pour mourir en Désolace.
Et c'est là qu'il rencontra... Petite-Corne-Grande-Lance, un chasseur tauren.
Petite-Corne-Grande-Lance était jeune, vaillant, déterminé. Et animé par une volonté de vengeance inextinguible. Car Grand-Pied-Grand-Coeur avait un jour tué son père ! Petite-Corne-Grande-Lance brandit alors son arme et se prépara à frapper. Mais il vit que son adversaire n'était plus la bête légendaire d'autrefois. Seulement une vieux combattant qui aspirait désormais au repos. Alors, Petite-Corne-Grande-Lance se servit de son arme, non pas pour achever Grand-Pied-Grand-Coeur, mais pour l'escorter sur les sentiers, repousser les charognards impatients et l'accompagner sur le lieu de son dernier repos. désigne le cimetière autour de l'assistance.
Ainsi, Petite-Corne-Grande-Lance découvrit l'endroit où les kodos disparaissaient. Et ainsi les shu'alo portèrent un regard nouveau sur ces créatures primordiales.
Car si aujourd'hui les plus braves des taurens se mesurent toujours aux plus braves des kodos, nous escortons leurs troupeaux, soignons leurs jeunes et accompagnons leurs anciens dans leurs derniers instants. Et les kodos en font de même pour nous. Nous avons rejoint leurs familles et eux les nôtres.
Shu'alo et kodos, marchons ensemble !
Par Shua Sombre-Sabot